Vent hostile Les griffes du dodoala se resserrèrent sur sa buche rose alors qu'une violente bourrasque vient frapper son petit corps velu. Le type normal mordit légèrement sa buche, comme pour se rassurer, avant de s'enfouir d'avantage dans le long manteau vert de son dresseur. Oh ce qu'elle aurait aimé être au chaud dans sa pokéball. Mais Bouddha, bien que très aimant lui refusait encore et toujours ce privilège mais voilà : il pensait bien faire. Bouddha pensait toujours faire pour le mieux, du moins il essayait. L'objectif de sa vie même était d'améliorer celle des autres. Humains et Pokémons. Et c'est sans doute pour ça qu'il prenait soin de bien fixer son tout nouveau badge d'adhérant à l'association A2P à sa poitrine et qu'il était au centre d'un groupe, en train de dessiner des pokémons en cages sur une des grandes banderoles. C'était un dessin de gamin, mais au moins le sens était clair. Il était contre. Contre l'exploitation des pokémons, contre la torture, contre Palladium. Les autres manifestants lui avaient racontés tant d'histoires horribles, des rumeurs et des suppositions mais qui avait forcément un fond de vérité, forcément. D'autant plus que Palladium s'était servi de son précieuse archipel pour récompenser les étudiants de l'académie pour il-ne-savait plus quel service rendu. Alola : un trophée ? Comment ne pas lui faire haïr encore plus la terrible entreprise ? Sa banderole terminée, il lança un coup d'oeil à la trentenaire blonde qui l'accompagnait, d'un seul mouvement commun ils hissèrent leur banderoles et projetèrent une grande ombre portée sur la foule. C'était parti : ils allaient faire entendre leurs voix ! Bouddha était habitué à de tels événements, mais à moindre ampleur. Généralement, c'était lui qui organisait une manifestation d'une dizaine de personnes devant l'office du tourisme. Alors trouver autant de personnes avec qui partager son opinion, c'était inespéré... Et déjà, avec Noere, le deuxième cadeau que lui faissait Lansat. Dommage que tout le reste ne lui inspirait que du dégout. Une grande frappe dans le dos vint sortir l'Alolien de ses pensées, presque immédiatement il se retourna et tira sur sa veste : une marque de main verte et dégoulinante coulait maintenant de son habit jusqu'au sol. Et face à lui - et tout sourire : Cette Diana Prince tout sourire et dont seuls les dents resplendissait d'une certaine blancheur, le reste était vert. Beaucoup trop vert. Bouddha aida Aka à se re-hisser au niveau de sa poitrine. Avant de rendre son sourire à Diana, il n'était pas en cours, il n'avait aucune raison de lui grogner dessus, d'autant plus qu'elle semblait tout à fait en joie de défendre l'intérêt des pokémons. Mais déjà sa professeure sifflait un autre manifestant, le forçant à se saisir de la banderole à la place de son élève. L'alolien jeta un coup d'oeil curieux au lockpin de l'adulte qui semblait être à l'opposé de sa dresseuse tant il était évident qu'il était en train de bouder. Il aura fallu juste quelques-secondes avant Diana ne traine Bouddha avec force au milieu des manifestants. L'alolien se demanda un instant d'où elle tirait tant de force, en essayant de décrocher sa main de la verte. Était-ce la peinture qui la rendait si collante ? Aucune idée. Et voilà que de la droite, la professeure agrippait la main d'une autre jeune fille, la recouvrant de peinture elle-aussi. - Bouddha, Ariania. Ariania, Bouddha. C'est giga cool que vous soyez ici ! s'exclama l'aventurière en levant la main de ses deux protégés en l'air. Enfin en l'air... Quand Bouddha suivit le mouvement il ne fit que lever la moitié du corps de son professeur en l'air. Diana était là, complètement de biais, entre ses deux étudiants. Et Bouddha -un peu blasé- se contenta d'un signe avec sa main libre à l'autre étudiante. Une rafale vint déséquilibrer encore plus cette étrange posture, alors que Aka, la dodoala sortit légèrement la tête du manteau de l'alolien géant, curieuse. HRP 2) vient manifester Bouddha est à la manif, un badge A2P accroché à sa poitrine. Il est entrainé par Diana vers Ariania. Diana lève les mains de ses deux étudiants. Son dodoala sort légèrement sa tête du manteau de Bouddha |
Parce qu'être une grande gueule est dans sa nature.
À peine les premiers échos de la manifestation étaient-ils parvenus à Salomé que la rousse avait déjà pris sa décision. Non pas qu'elle était adhérente à A2P mais leur cause lui tenait à cœur. Même s'il était impossible pour elle de démêler le vrai du faux quant aux rumeurs autour de Palladium, elle n'oubliait pas que c'était l'incendie qui avait vu le jour dans leurs locaux qui avait gravement blessé Idalienor. Rien que ça, c'était une raison suffisante pour donner de la voix et braver les intempéries du jour.
Intempéries qui manquaient de faire s'envoler à la fois Salomé et son starter. Le Picassaut avait beau s'accrocher à l'aide de ses serres à l'épaule de sa dresseuse, les bourrasques n'en finissaient pas de le déloger pour le faire voleter quelques mètres plus loin. Algernon était bien trop léger pour cette tempête en devenir. L'oiseau alla finalement se réfugier à l'intérieur de la doublure du manteau de la Givrali, bien au chaud de la sorte, cohabitant avec le Abo enroulé en guise d'écharpe le long du cou de la gitane. Il remuait parfois, rappelant que c'était bel et bien un être vivant menaçant qui se terrait ici.
Un regard circulaire et la foule s'offrait à elle. La demoiselle se demandait si des têtes connues arpenteraient le pavé avec elle. Sûrement. Pour l'heure, elle n'en voyait aucune. Enfin, ça, c'était avant de reconnaître Diana Prince, toute de verte vêtue. Hors de question d'aller à ses côtés et de se retrouver engluée de peinture à son tour, elle ne donnait pas cher des mains des deux étudiants qu'elle brandissait. D'ailleurs, pourquoi de la peinture ? Pourquoi cette couleur ? Salomé n'avait pas tant réfléchi. Elle prit place au sein de la foule, sur les côtés, mégaphone prêt à servir. Tout n'était que silence et calme. Il allait falloir que tout ce monde s'agite en rythme. Un peu de slogans en cadence histoire de motiver les troupes.
— PALLADIUM, T'ES FOUTU, A2P EST DANS LA RUE !
Une fois. Deux fois. Trois fois.
Jusqu'à ce que les manifestants à proximité reprennent son slogan improvisé. Elle n'avait ni pancarte, ni badges mais il lui restait sa voix. Et ça, c'était plus que suffisant pour faire bouger les choses.
Algernon sortit un bec timide hors du manteau, jusqu'à finalement voler contre le vent et se poser sur le mégaphone. Lui-aussi souhaitait faire comme sa Salomé. Lui aussi allait donner de la voix. Il prépara son bec, l'entrouvrit, pour finalement exécuter l'attaque Mégaphone, conformément à sa dresseuse, droit devant lui. Un bruit terrifiant vint bouleverser la tranquille marche. Comment un bruit si odieux pouvait-il sortir d'un si petit corps ? Au moins son starter avait-il eu la bonne idée de pousser son hurlement incroyable sur les côtés plutôt que devant ou derrière, épargnant par la même occasion les tympans des manifestants.
— Je me disais bien que t'avais l'âme manifestante, Algernon !
Mais pourquoi est-ce qu'elle l'encourage à continuer ? Mais ça va pas, ça. Pas du tout.
La rousse allait hurler une nouvelle fois dans son mégaphone, reprenant une fois de plus son fameux slogan. Mais sa bouche s'interrompit en croisant une chevelure bleutée reconnaissable entre mille. Et une Yuna perdue parmi la foule, une. À quelques mètres à peine de sa propre position. Salomé fendit la foule pour se retrouver à sa hauteur. Ankou s'annonça par un sifflement avant que Salomé n'ait le temps de le faire.
— YUNA !
Par réflexe, elle avait parlé dans le mégaphone à moins de dix centimètres des oreilles de la Givrali. Elle abaissa l'engin de malheur pour pouvoir parler normalement au milieu du chahut environnant de la foule.
— Oups... J'avais oublié... En tout cas c'est génial de te voir là ! Je savais pas que tu venais à la manif' !
Mais la Givrali n'avait pas l'air complètement rassurée au milieu de cette foule.
La rousse était heureuse d'avoir trouvé quelqu'un de familier. Il est vrai qu'elle aurait pu continuer de brailler en solitaire avec ses frères et sœurs d'armes. Mais il était tout aussi sympathique de porter haut ses principes en compagnie d'un membre du dortoir Givrali.HRP :Salomé vient manifester accompagnée de son Picassaut et de son Abo autour de son cou.
Elle gueule un slogan à l'aide d'un mégaphone.
Son Picassaut, Algernon, lance à son tour l'attaque Mégaphone sur les côtés pour imiter sa dresseuse.
Elle aperçoit Yuna, s'approche d'elle et lui bousille les tympans en lui adressant la parole à l'aide du mégaphone avant de s'excuser et de discuter normalement avec elle.
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Un vent hostile |
Alezar Ilea L'échec n'est qu'une opportunité de recommencer plus intelligemment ~ |
Vent hostile Fermé Juste quelques lettres rouges en capital, accrochées à la porte et qui sonnait le glas de cette sortie scolaire. Prématurément morte. Et Bellamy renifla, passant sa manche sur ses narines en lançant de grands yeux dépités à son professeur. Elle qui se faisait une joie de découvrir l'évolution historique des rapports dresseurs/pokémons. Elle qui se faisait une joie de préparer un exposé sur la sortie pour décrocher la note optimale en histoire, là voila qui allait se devoir contenter de.... D'autre chose. Elle ne savait pas encore. Pour sa défense, il faut dire que le vent qui hurlait n'aidait pas vraiment à réfléchir : voilà ses longs cheveux roses et filamenteux qui volaient en tout sens, fouettant son visage et gênant sa vision. Aussi la rose s'assit à terre, fouilla dans son sac et sortit un stylo avant de se lancer dans un de ces chignons complexes dont elle avait le secret. En accomplissant son art, elle jeta des coups d'oeils successifs à ses camarades dont le nombre diminuait à une vitesse ahurissante, puis à Yade dont la vie semblait s'être arrêté en même temps que les horaires d'ouverture de l'expo, puis à Pom' et Lolita qui trainait à quelques-mètres d'elle. Elle souffla. La voilà coincée en ville, autant, peut-être, en profiter pour régler les quelques problémes qu'elle avait avec son équipe. Et si la rose ne se sentait pas encore le courage d'affronter son musteflott et ses de plus en plus fréquents dérapages sauvages, si elle n'avait aucune piste pour retrouver Dolores, il y en avait une avec qui cela ne la dérangeait absolument pas de dialoguer : Lolita. Sa fidèle Lolita qui avait toujours était là pour elle et qui depuis quelques-mois se montrait farceuse, piquante et même parfois malveillante. Par moment, elle ne la reconnaissait plus. Alors Bellamy se leva, accrocha sac sur son dos et siffla ses deux pokémons courant vers un l'abri bus à quelques-métres d'ici, à l'abri du vent. Rapidement, elle s'assit sur le banc et fit signe à Lolita de s'approcher. Curieuse et intriguée, le tapir obéit en s'approchant et en plissant les yeux. Aujourd'hui, elle n'avait pas sa perruque, ni aucun maquillage. Pour n'importe qui ce n'était plus Lolita mais un Soporifik quelconque. Pas pour Bellamy qui la reconnaitrait entre milles autres soporifik, perruque ou pas perruque. Pom' restait un peu à l'écart, sentant bien qu'on avait pas vraiment besoin d'elle pour le moment. Elle restait néanmoins aux aguets, les émotions nous font nous emporter si vite. Voilà d'ailleurs la rose qui prenait la parole, avec son manque de tact habituel : -T'a un problème avec moi ? puis devant l'air perplexe de son tapir de continuer : Je ne sais pas... Depuis quelque-temps, t'es différente ! Tu joues avec moi, t'es plus la même alors que purée... J'ai besoin de toi Lolita ! Lolita ne sut contenir l'expression de son visage qui ne pouvait vouloir dire qu'une chose : bicth please mais de quoi Bellamy parlait au juste ? Pourtant dans l'esprit de la rose tout était clair : ses manigances lors de la soirée raclette, son manque de soutien pendant la semaine rouge... L'enfermement avec Marie quoi ! Enfermée avec Marie ! C'était comme si... Lolita qui avait toujours était son soutien devenait juste un pokémon comme un autre qui aimait... basiquement la trollait. - J'ai déjà assez de soucis comme ça : je dois me concentrer sur mes études, mes recherches sur mon père.,Dolores qui est portée disparue, Lancelot qui est chelou... Lottie croit que c'était un pokémon qu'on m'a prêté et lui sait même pas que j'ai attrapé Lottie ! Je leur mens Lolita parce-que sinon Lancelot risque de bouffer Lottie ou... Pire. Et au milieu de tout ça, j'ai besoin de toi Lolita et toi... T'es là, tu fais juste des blagues. Qu'est-ce qui ne va pas chez toi ? La tirade de la rose bouleversa profondément le tapir. Elle avait... Besoin d'elle ? Alors pourquoi lui envoyait t'elle constamment le message inverse ? Bellamy l'accusait d'avoir changé mais la vérité c'est que c'était l'humaine qui avait changée. Qui avait grandi. Elle passait son temps à étudier, faire des recherches sur sa famille. Elle passait son temps avec... Tous ses autres pokémons qu'elle attrapait un par un... Et à s'inquiéter pour Dolores... Elle passait son temps à faire plein de choses... Mais plus avec elle. La vérité c'est que Bellamy l'oubliait complètement au profit de tout le reste. Elle n'était pas un médicament après tout ! C'était pas juste Bellamy qui a besoin de Lolita quand ça va pas ! Ça allait.. Non, il fallait que ça fonctionne dans les deux sens. Alors Bellamy devait choisir : continuer à l'ignorer pour s'occuper de ce... Stupide nain bleu ou de cette bicth en puissance de poiscal disparue. Forçant la délicate qu'elle était à tout faire pour exister ou... Prendre une décision plus difficile. -Hého ! Fucking Tapir à quoi tu pense là ? demanda Bellamy avec les yeux débordant de larmes. À quoi elle pensait ? Elle pensait au fait que ce n'était pas juste Bellamy qui prenait les décisions. Elle pensait au fait qu'il était peut-être temps de... Couper le cordon ? Pom' sentant bien que quelque-chose clochait s'approcha doucement mais elle n'eut le temps ni de l'attraper, ni de la retenir : Lolita s'enfuit en courant, disparaissant au milieu de la foule. Elle court et court, se faufile au millieu des jambes des passants. Et des larmes naissent au creux de ses yeux. Elle prenait la décision. S'enfuir. Quitter Bellamy. Elle ne savait pas vraiment pourquoi mais elle sentait que c'était la meilleure chose à faire, comme si c'était inscrit dans sa destinée. Comme si c'était le seul moyen de protéger sa dresseuse. De quoi exactement ? Elle ne le savait pas ? Et si c'était juste pour ne garder que les bons souvenirs ? C'était la meilleure décision de toute façon. Rapidement elle s'éloigna de la foule pour se perdre dans de sombres ruelles, elle s'arrête de courir un peu au hasard, épuisé. Et reprend son souffle quelques-instants. Là. Un garçon escalade, grimpe mais où va t'il comme ça au juste ? Est-ce que... Non ! Vite il faut qu'elle aille cherchez Bell... Ah oui, c'est vrai. C'était trop tard pour rejoindre sa dresseuse. Mais en même temps, elle ne pouvait pas laisser ce garçon se jeter du toit et... Si elle l'aidait ? Après tout si Pom', stupide Pomme, en était capable pourquoi pas elle ? Et c'était un jour suffisamment triste pour qu'elle comprenne la tristesse des autres. Le tapir souffla. Allez... Comme Bellamy avec cet idiot de Logan à Halloween dernier. Allez. Voilà Lolita qui grimpe péniblement sur la poubelle. Beurk, c'est tout. Elle hésite à rebrousser chemin : est-ce que la vie de ce garçon compte au point de se salir ? Soupir. Oui malheureusement. Son gros derrière met un temps à se hisser et entre nous heureusement que le garçon n'est pas vraiment suicidaire parce-que vu le temps qu'elle mit à monter tout en haut.... Finalement elle arrive sur le toit et tombe sur lui : assis, les jambes ballantes dans le vide. Il n'est pas trop tard ! Elle fonce vers lui -Sopo ? *** Bellamy coure. Elle ne sait plus dans quelle direction. Perdue. Non. Elle ne peut pas perdre Lolita, elle se l'est promis. Jamais séparée. Et Bellamy elle s'en veut. La culpabilité lui ronge les intestins et broie son coeur, son corps devient soupe. Non. Pas Lolita. Enlevez lui n'importe quoi, mais pas Lolita. Non. Bellamy elle ne le supporte pas, ça lui rappelle trop de choses : Evan, Louis, Maman, Soan et tout le reste. Bellamy elle veut pas. Non, non, non. Elle ne sait pas si elle se sent abandonnée ou abandonnante. Elle ne le sait pas. Tout ce dont elle est sure : elle veut Lolita. Même si c'est pour la troller à mort. Elle veut Lolita, alors, avec un brin de panique dans la voix, elle le hurle à un passant : -Escuse-moi ! T'aurais pas vu mon Pokémon ? Un Soporifik ? L'autre est à peine plus âgé qu'elle. Un physique banal, un bandeau dans les cheveux marqué par le sigle A2P marqué avec de la peinture rouge. -TON pokémon ? Ah ouais. Genre c'est un objet, ta possession quoi. Il la juge. Un air supérieur et hautain gravé sur le visage. Mais Bellamy s'en fiche. Elle a déjà manifesté pour A2P mais n'est pas en accord avec tous leurs principes. Et elle s'en fiche encore plus parce-que Lolita n'est pas là. Alors, tout ce que cet hippie réussit à faire c'est l'énerver. Son poing se serre, s'envole jusqu'au nez du manifestant et l'écrase. Scrash. L'autre tombe à terre, saignant comme un gruikui. Elle l'achève avec un coup de pied dans les cotes, elle hurle : -Ouais ! MON pokémon, t'a un problème avec ça ? Derriére elle, Pom' se précipite sur le garçon pour le soigner avec ses belles attaques. Bellamy s'en fiche... Juste... Pas touche à Lolita. On avait dit manifestation non violente, non ? HRP 2) Participe à la sortie scolaire Bellamy prend à part Lolita, elle se dispute. Lolita s'enfuit et rejoint Ginji. Elle croit qu'il veut se jeter du toit de l'immeuble et l'interpelle. Pendant ce temps Bellamy tabasse du manifestant OKLM. |
Un vent hostile |
Pourquoi était-elle venue ? Elle voulait juste passé son temps loin de lui, le temps qu’elle l’accepte. Il est vrai qu’il l’avait sauvé mais elle n’arrive pas encore à l’accepter. Pourtant il est très gentil avec elle. Il reste le même au fond, mais aux yeux de la menta il était moins mignon. Plus enclin à la violence, chose qu’elle haïssait. Alors elle se promena avec Loki son petit Togepi shiney laissant dans sa chambre Kenaï et Ran. Elle l’aimait encore mais pas comme avant. C’était compliqué. Depuis son combat contre Rhinoféros sur l’île Kiwan la jeune fille en avait un peu peur. Il l’avait mis K-O en quelque secondes avant de la prendre dans ses bras et de s’enfuir.
Elle secoua la tête. En revenant ce soir il redeviendra le Kenaï qu’elle avait connue, doux et gentil.Elle ne se voyait pas avec un si grand Pokémon. Du moins il fallait lui laisser du temps. Elle était venue pour assister à la sortie de Yade mais les événements sont contre elle. Pas de musée aujourd’hui. Alors elle voulait se balader, se confier à quelqu’un mais qui l’écoutera ? Les manifestants ? Bien trop occupé à crier leurs mécontentements. Paladium ? Bien trop occupés à préparer la conférence. Les professeurs ? Bien trop occupés à gérer les élèves. Alors elle se retrouva seule avec ses doutes. Elle ne voulait pas embêter un de ces trois parties et leurs faire perdre du temps. Elle n’avait que son Togepi.
Elle déambula sans savoir où aller avant de rentrer par inadvertance dans le groupe des manifestants. Et ils se mirent à crier. A hurler. Toujours plus fort. Avec de plus en plus de rage. Elle avait peur. Peur de ses gens qui expriment leurs mécontentements. Elle ne savait même pas pourquoi ils faisaient ça. Si seulement elle savait. Elle serra contre elle Loki avant de se réfugier dans un coin. Tant qu’il était là elle n’avait rien à craindre. Il saura la protéger. Du moins elle espère. Elle voulait déjà partir. Mais partir pour aller où ? Elle ne voulait pas revoir Kenaï tout de suite.
Obligé de participer à cette sortie… Je ne voulais pas y aller à la base. Mais cela faisait partit de ma punition. Je m’étais tenu à carreau depuis cette histoire. J’ai fait une unique bêtise mais on m’a sauvé. Enfin, elle m’a sauvé. Mais ça ne change rien au fait que aujourd’hui je suis bloqué avec Yade. Pour couronner le tout, en arrivant sur les lieux, je vois que le musée est fermé. C’est une blague ?! Bon, au moins on va rentrer se mettre au chaud et prendre un petit truc à grignoter parce que j’ai faim.
Ma déception est grande. Je vois le bus qui nous a emmenés s’en aller au loin nous abandonnant à notre triste sort. Mes deux Pokémons à ma charge, Marill et Héricendre, sont avec moi pour me tenir compagnie. Marill est un peu… trop mélomane à mon goût. Il n’aime pas la moitié de mes musiques. Lui il est plus opéra et musique classique. J’ai quand même réussi à lui faire écouter du Quator Go Rock. Et il l’a même apprécié. Enfin je suppose, je n’ai pas fini tremper comme à chaque fois. Ma Héricendre, car c’est une femelle est plus touche à tout et à faillit casser plusieurs choses dans ma chambre. Elle veut tout essayer. Alors elle la musique peut lui importe tant qu’elle ne connaît pas le titre ou les notes par cœur elle pourrait écouter du One Direction pendant des heures. Paix à son âme. Faut dire que la présence des ces deux petites bêtes me donnent du baume au cœur et me permettent d’avancer. Ils sont aussi victime d’un certain report d’affection.
Mon regard se balade sur la foule avant de voir un Nirondelle voler vers moi, il avait l’air de me reconnaître. Pourtant je ne connais pas de… Mais si j’en connais un. Celui que j’ai offert à Ana. Dans ce cas ça veut dire qu’elle est dans le coin ? Il atterrit sur mon épaule et comme à piailler. Il à l’air content. C’est tout ce que je voulais pour lui j’ai bien fait de l’offrir à Ana.
-Salut Nirondelle, tu vas bien ? Tu n’as pas trop faim ? Attends je te cherche un petit truc à grignoter.
La seule chose de comestible était un quignon de pain du réfectoire. Je le lui tends avant qu’il ne l’engloutisse en quelque secondes.
-Toujours aussi gourmand à ce que je vois. Mais dit moi tu ne sais pas où es ta Dresseuse s’il-te-plaît, je dois lui parler ?
Il tend son aile dans mon dos. Alors par réflexe je me retourne mais pas d’Ana. Tant pis. J’aurais bien voulu la voir un peu seul à seul. Histoire de discuter un peu. Je me tourne de nouveau et là, la voilà. Elle est là face à moi. Alors je m’approche d’elle.
-Salut Ana. Tu vas bien ? Ton Nirondelle est venu jusqu’à moi j’espère qu’il te plaît. Tu l’as appelé comment ? Tu es venu pour la conférence ?
Logan tu es un crétin. Tout ce que tu as à faire ce n’est pas juste « salut » mais faut la complimenter un peu. Et puis tu n’as pas mieux comme sujet de discussion. Tu n’as pas d’autre chose à lui demander sérieusement ? Comme ses sentiments à ton égard. Logan tu me fait honte. Je secoue la tête. Je n’ai plus trop le courage de lui dire juste « je t’aime ». Cette phrase me fait peur désormais. Juste peur de la perdre à tout jamais. J’ai peur de mes propres sentiments. Je suis devenu un grand timide avec la seule fille que j’aime.
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